La loi prévoit un jour de repos hebdomadaire au minimum. Enfin, l’année compte 14 jours fériés payés et la durée des congés payés annuels est de 15 jours ouvrables.
Pour les congés maladie inférieurs à une durée de 10 jours, 25% du montant total du salaire est versé à partir du 4ème jour de congé. Le salaire n’est versé dans sa totalité que dans le cas d’un congé supérieur à 10 jours.
Le droit du travail chilien ne prévoit pas de période minimum d’essai en début de contrat ; la durée de cette période est laissée à la discrétion de l’entreprise.
Pour mettre fin à un contrat de travail le préavis est fixé à un mois. Si l’entreprise ne respecte pas ce délai, elle se voit dans l’obligation de payer à l’employé l’équivalent d’un mois de salaire. L’employeur doit verser une indemnisation équivalente à un mois de salaire par année de service.
Vous pourrez être embauché sous une des trois formes de contrat existantes au Chili :
« Contrato a plazo fijo » : contrat à durée déterminée (CDD). Sa durée ne peut excéder un an. Les dates de début et de fin du travail sont indiquées sur le contrat.
- « Contrato indefinido » : l’équivalent du contrat à durée indéterminée (CDI). Il est important de savoir que si vous renouvelez deux fois un « Contrato a plazo fijo », celui-ci se transforme obligatoirement en CDI.
- « Contrato por obra o faena terminada » : contrat établi pour un travail de courte durée ou temporaire. Le contrat prend fin une fois le travail ou le service effectué.
- Le lieu et la date de signature du contrat ;
- Le nom, la nationalité et l’adresse de l´entreprise ou de l´employeur ;
- L’état civil, la profession et le pays d´origine de l´employé ;
- La nature du travail que l´employé exercera au Chili ;
- Les horaires et le lieu de travail ;
- La rémunération en monnaie locale ou étrangère ;
- L’obligation pour l´employeur de payer les cotisations retraite et assurance maladie, dont le calcul est basé sur la rémunération ;
- La durée du contrat de travail ;
- La date de début de l’activité professionnelle.
Au Chili, selon la loi de 20148, la date de certains jours fériés peut être reportée au lundi ou au vendredi suivant s’ils tombent au milieu de la semaine.
- 1er janvier (Jour de l’An) irrévocable;
- Vendredi Saint;
- 1er mai (fête du travail) irrévocable;
- 21 mai (fête de la Marine / Combat naval d’Iquique);
- 29 juin (fête de Saint-Pierre et Saint-Paul);
- 16 juillet (Jour de la Vierge saint Carmen);
- 15 août (Assomption);
- Premier lundi de septembre (jour de l’Unité nationale);
- 18 septembre (fête de l’Indépendance / fête nationale) irrévocable;
- 19 septembre (jour de l’Armée) irrévocable;
- 12 octobre (Jour de la rencontre entre deux mondes);
- 31 octobre (Jour des Eglises Evangéliques et Protestantes);
- 1er novembre (Toussaint);
- 8 décembre (Immaculée Conception) ;
- 25 décembre (jour de Noël) irrévocable;
- 31 décembre (Férié bancaire).
- 1er janvier (Jour de l'indépendance- 215 ans/ Nouvel an);
- 2 janvier (Jour des fondateurs ou aïeux);
- 6 janvier (Epiphanie);
- 3-5 mars (Carnaval- Mardi- Gras);
- 19 avril (Vendredi saint);
- 21 avril (Dimanche de Pâques);
- 1er mai (Journée du travail et de l'agriculture);
- 18 mai (journée du drapeau et de l'université);
- 20 juin (la fête de Corpus Christi);
- 15 août (jour de l'Assomption);
- 17 octobre (Mort de l’empereur Dessalines- 213 ans);
- 1er novembre (Toussaint);
- 2 novembre (Jour des âmes);
- 18 novembre (Bataille de Vertières- 216 ans);
- 24 décembre (Veille de Noel);
- 25 décembre (Jour de Noël);
- 31 décembre (Veille de nouvel an).
Parmi les pays d’Amérique Latine, le Chili est l’un des pays les plus stables et les plus prospères.
Tous les indicateurs économiques démontrent que la République du Chili se situe
au même niveau que certains pays européens comme la Pologne ou la Turquie (en termes de
PIB par habitant).
Cependant, depuis ces quelques dernières années, la croissance a commencé à ralentir (en
particulier dans le secteur minier). Dès le début de l’année 2018, le Chili commence à
changer, voit durcir ses règles migratoires, pour réduire l’afflux d‘immigrants en provenance
de pays comme le Pérou, la Colombie, le Venezuela, la République dominicaine, notamment
Haïti et même l'Espagne. Il faut désormais pouvoir démontrer un niveau d’études suffisant,
et/ou des économies disponibles pour vivre au Chili pendant que vous êtes à la recherche d’un
emploi. Et, les conditions pour obtenir un visa d’entré dans le pays (quel que soit le genre),
sont de plus en plus difficiles.
Le marché du travail au Chili est fortement orienté vers les industries de services et de
ressources naturelles. Ainsi, les industries minière, forestière et agricole ont bénéficié depuis
des années et bénéficient encore d’une forte croissance économique.
Certains emplois obligent un niveau d’études élevé et une maitrise parfaite de l’espagnol. Si
un haïtien dispose d’un bon niveau d’études avancé, mais ne maitrise pas encore l’espagnol, il
peut cependant prétendre aux postes suivants :
- Professeur de français dans un institut privé (400,000 à 700,000 CLP / mois) ou en offrant des cours privés (5,000 à 15,000 CLP / heure)
- Des postes comme réceptionniste / agent touristique / guide touristique / concierge / cuisinier ou services de table, etc. gagnent (300,000 à 600,000 CLP / mois)
- Vente de produits maison à d'autres étrangers ou haïtiens, (Œufs, produits cosmétiques pour les cheveux, cacahuète américaine, etc.). Depuis quelque peu, des entrepreneurs communautaires, et marchés ambulants (attentions aux règlementations !) se développent un peu partout dans le milieu haïtien, surtout dans la région de Santiago, et notamment grâce à l’importation de produits haïtiens par des diasporas venant des États unis d’Amérique, explorant le marché haïtien avec des produits en provenance directe d’Haïti.
- D’autres emplois avec très peu de qualifications, dans les secteurs du bâtiment, du nettoyage, et dans les champs, constituent la plus forte demande surtout dans les grandes villes de provinces.
- Pour ceux qui parlent l’espagnol, il y a pas mal de postes sociaux- communautaires dans les Mairies à fortes concentrations haïtiennes, dans des Centres de santé, écoles ou crèches, histoire d’accompagner la population haïtienne ne maitrisant pas encore l’espagnol. Il y a peu d’emplois dans certains domaines professionnels, comme les ONG ou les organisations internationales.
- Au niveau local, il existe une forte demande d’emplois dans des entreprises internationales nécessitant une solide maitrise de l’anglais ou du français et / ou des compétences techniques spécifiques.
- Même si nos certificats d’études sont reconnus ici au Chili, si vous envisagez de travailler dans une profession réglementée, comme la médecine, il faut être prêt à faire face à beaucoup de bureaucratie, d'incohérences et de retards. Certaines personnes arrivent à faire reconnaître leur diplôme au bout de 6 à 12 mois, tandis que d’autres doivent repasser un diplôme de cinq ans dans le même domaine pour pouvoir exercer leur profession.
- Les principales professions règlementées sont notamment celles ayant trait à la médecine, ainsi qu’à la protection de la nation (police, armée…). Les avocats étrangers selon les règlementations en vigueur ne sont pas non plus autorisés à plaider devant un tribunal chilien.
- Il faut préciser que le gouvernement chilien n’autorise pas les étrangers à exercer certaines professions, à moins de passer par une longue procédure de légalisation de leur diplôme étranger.